Patrimoine culturel

Nichée à la confluence des Nives et au croisement des routes desservant tout le Pays Basque (10 min de la frontière espagnole, 40 min de Bayonne, 1h15 de Pampelune et 1h30 de Pau), la cité invite à la découverte d’un riche patrimoine historique et architectural.

Vidéo-conférence « Saint-Jean-Pied-de-Port : architectures capitales »

A l’occasion du Biltzar de la Photo 2018 et des Journées Européennes du Patrimoine 2018, l’association Argian a donné une vidéo-conférence au cinéma le Vauban le vendredi 14 septembre 2018 sur la thématique « Saint-Jean-Pied-de-Port : Architectures Capitales ».

La muraille médiévale

muraille-medievaleLa cité médiévale de Saint-Jean-Pied-de-Port conserve quelques trésors architecturaux de cette époque florissante à l’image de sa muraille, véritable corset de pierres enveloppant le cœur historique.
Construite au XIIIe siècle en bel appareil de grès rose de l’Arradoy, l’enceinte est percée de quatre majestueuses portes ogivales.
Grâce à la récente mise en valeur du chemin de ronde par les services techniques de la ville, il est possible de longer la muraille, de la porte de Navarre à la porte Saint-Jacques, et ainsi suivre les pas des soldats.

Les portes de la ville

porte saint jacquesL’enceinte médiévale de la ville haute et ses quatre portes participent de la même unité de construction.
La porte de Navarre ou porte du marché fut ainsi nommée parce qu’elle ouvrait sur la petite place de l’église, ancien emplacement du marché médiéval.
Elle a conservé son beau passage en voûte ogivale, les gonds des puissants vantaux et les trous de boulins où se glissaient les madriers. L’usure des moellons d’angle rappelle qu’ici les charrettes et attelages devaient se frayer un passage pour achalander les étals.
La porte Notre-Dame fait face au pont de la Nive et au quartier de la rue d’Espagne. Cette véritable tour-porte est constituée d’une belle arche et d’une rainure de herse. Au dessus de la voûte, des salles abritaient le conseil municipal jusqu’à la révolution française ou encore le logement de la benoîte.
Veillant sur le faubourg d’Ugange, la porte de France doit son nom à son orientation vers la France. Son architecture est similaire à celle des autres portes, parement de grès, arc brisé et gros appareil de fermeture. Elle était la porte d’entrée des convois venant de France.

La porte Saint-Jacques : entrée historique des pèlerins en route vers Compostelle. Elle possède une histoire singulière et mouvementée. Inscrite sur la Liste du Patrimoine Mondial au titre des « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France » en 1998, elle reste encore aujourd’hui l’entrée symbolique et emblématique des pèlerins qui venant du quartier de la Madeleine traversent Saint-Jean-Pied-de-Port vers Roncevaux.

Agence des Chemins de Compostelle en France

Site internet accueil | Agence française des chemins de Compostelle (chemins-compostelle.com)

L’enceinte du quartier d’Espagne

enceinte espagneMalgré l’insistance des habitants, ce quartier ne fut pas fortifié au Moyen Age. Suite à sa visite en 1685, Vauban avança l’idée de le sécuriser.
Initiés dès 1690, les travaux furent interrompus en 1713. C’est entre 1842 et 1848 que l’enceinte fut achevée. Flanquée de tours bastionnées, percée de meurtrières pour fusils et de trois portes, cette ceinture de pierre enserrait le quartier d’Espagne, du moulin à la place du jeu de paume et jusqu’au pont de la manutention.

 

La Citadelle :

vue-aerienne-citadelleDominant la ville de plus de 70 mètres, la Citadelle se dresse au sommet de la colline de Mendiguren.
Cité frontalière de l’Espagne, grand ennemi du royaume de France aux XVII-XVIIIes siècles, la place forte de Saint-Jean-Pied-de-Port fut défendue par une citadelle, construite vers 1625-1627 puis améliorée dans la décennie 1640.
Elle est un exemple rare et exceptionnel de la fortification bastionnée primitive, du début du XVIIe siècle, telle que la concevait les ingénieurs précurseurs de Vauban.
Après sa visite en 1685, Vauban y apposa sa marque, comme en témoigne le soin apporté à l’architecture des bâtiments et des portes ou la construction de souterrains.
La Citadelle fut achevée en 1728. Classée Monument Historique en 1963, elle abrite aujourd’hui un collège.

Portail roman de l’église Sainte-Eulalie :

Cette église paroissiale était située au faubourg d’Ugange, hors de l’enceinte fortifiée.
De cet ancien lieu de culte, il ne reste que le portail roman du XIIIe siècle, déplacé en façade de l’actuelle maison de retraite Toki Eder.
Incendiée durant les guerres de Religion de la seconde moitié du XVIIe siècle, elle ne se releva jamais des dégradations occasionnées durant l’épisode révolutionnaire.
Les fidèles désertèrent, peu à peu, cet édifice pour rejoindre la chapelle Notre-Dame. L’église Sainte-Eulalie perdit définitivement son statut paroissial en 1803.

Église Notre-Dame :

Elle est après la cathédrale de Bayonne, l’édifice gothique le plus important en Pays basque français.
La tradition attribue sa construction au roi de Navarre, Sanche le Fort, en commémoration de la victoire de Las Navas de Tolosa en 1212.
Certaines pierres sont sculptées de marques des tailleurs de pierre. La façade de grès rose de l’Arradoy est décorée d’un portail gothique à colonnettes du XIVe siècle. Au XIXe siècle, des tribunes, occupées selon la tradition basque par les hommes, furent aménagées.
Dédiée à l’Assomption de la Vierge, l’église fut inscrite aux Monuments Historiques par arrêté du 19 mai 1925. Un orgue Cavaillé Coll du XIXe siècle, restauré en 2004, accompagne les offices religieux.

Les rues de la vieille ville :

Outre son parcellaire hérité du Moyen Age, la vieille ville a su conserver son patrimoine architectural.
Reliées par un pont de pierre, les rues de la citadelle et d’Espagne constituent le cœur historique de la ville.
Des rues étroites et pavées, des façades alignées, une architecture préservée et authentique, des linteaux aux inscriptions et décors sculptés voilà le charme de ces vieilles rues chargées d’histoire !

La maison Arcanzola :

maison arcanzolaLa plus ancienne épigraphie AÑO 1510 apparaît sur le linteau de cette maison, remarquable par son étage à pans de bois et remplage de briques disposées en épis.
Une grande devanture d’échoppe occupe tout le rez-de-chaussée, illustrant l’intense activité commerciale de la ville.
En 1531 y naquit le Bienheureux Jean de Mayorga, Jésuite martyrisé au large des Canaries par un corsaire calviniste.
Sur l’une des poutres supportant l’avancée du toit, une petite croix blanche rappelle le souvenir du martyr Jean de Mayorga.

La maison dite Mansart :

La Mairie - Herriko Etxea

La Mairie – Herriko Etxea

Hors de l’enceinte fortifiée de la ville, la maison dite Mansart se dresse sur la place du marché.
Construite au début du XVIIIe siècle, elle était celle d’un négociant en laine, David de Fourré. Ce très bel hôtel particulier de style Louis XIV, à l’harmonieuse façade en grès rose de l’Arradoy, lui confère un charme particulier. Les mansardes couronnant le grand toit d’ardoises lui ont donné cette appellation. En 1935, la municipalité de Saint-Jean-Pied-de-Port devient propriétaire et peut y installer l’hôtel de ville dans mes années 1950.

Prison dite « des Evêques » :

facade-prison-evequesInscrite aux Monuments Historiques en 1941, la bâtisse dite « Prison des Evêques » est un lieu emblématique de la ville.
Encore aujourd’hui un voile d’ombre enveloppe cet édifice au nom évocateur.
Cette appellation actuelle et récente associe deux réalités historiques distinctes : la présence d’évêques du diocèse de Bayonne lors du Grand Schisme d’Occident et la vocation pénitentiaire attestée dès la fin du XVIIIe siècle.
L’entrée s’ouvre sur un corps de garde suivi de cellules disciplinaires. Un escalier exigu permet d’accéder à une vaste salle souterraine médiévale voûtée en ogive.
Cette bâtisse accueille aujourd’hui une exposition permanente évoquant les chemins vers Compostelle au Moyen Age et des expositions temporaires aux thématiques riches et variées, du Patrimoine à l’Art dans tous ses états !

Pont et allée d’Eyheraberry :

Franchissant la porte Notre-Dame, une promenade bucolique le long de la Nive, loin du tumulte et trépignement de la vie Saint-Jeannaise vous mènera à l’esplanade d’Eyheraberry, lieu privilégié des fêtes décadaires durant la Révolution française.
Il subsiste toujours les gradins, aménagés face à l’autel dédié au culte de la Raison. Au dessus des eaux transparentes de la Nive de Béhérobie, se dresse un pont cintré en pierre dit à tort romain.

Produits artisanaux :

Le marché hebdomadaire du lundi et les foires gastronomiques des mois de juin à septembre sont des occasions uniques de valoriser et promouvoir les produits du terroir. Parmi les plus appréciés figurent : les jambons, les fromages, les confitures, le miel du pays, le vin d’Irouléguy, le cidre, le chocolat, les gâteaux basques et autres pâtisseries. Les vitrines des échoppes vous invitent à goûter les délices de la région.

Gastronomie :

Notre pays a une réputation gastronomique dépassant ses frontières.
Utilisant des produits locaux, les restaurants perpétuent la tradition culinaire du pays, offrant aux visiteurs une gamme de recettes variées. Salmis de palombe, axoa, ris d’agneau, truitelles, poulet basquaise, piperade, chipirons à la basquaise… sont quelques uns des plats traditionnels du terroir que l’on peut déguster.